Communiqué sur les allégations de viols après la mission d’enquête à Tera

Contexte de l’Enquête et Mise en Place d’une Équipe de Sécurité

Du 31 mars au 1er avril 2021, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a enquêté sur des allégations d’exactions graves commises par des soldats tchadiens dans la région de Tera. En parallèle, une nouvelle équipe de sécurité a été mise en place pour lutter contre les violences dans la zone de rencontre entre le Burkina Faso, le Mali, et le Niger. Ce groupe s’inscrit dans le cadre du G5 Sahel, une alliance régionale qui vise à renforcer la sécurité pour tous.

Expertise Médicale et Collaboration avec les Autorités Locales

Pour garantir la rigueur de l’enquête, le président de la CNDH a demandé l’intervention d’un médecin légiste qualifié, essentiel pour examiner les allégations de violences sexuelles. La CNDH a également collaboré avec le tribunal de district de Tera et des responsables locaux, y compris la police, afin d’assurer la sécurité des femmes et des enfants dans la région.

Témoignages et Collecte d’Informations

L’équipe a recueilli des témoignages précieux des victimes, de leurs familles, et des témoins oculaires pour obtenir un aperçu complet des événements. Les récits incluent des actes graves subis par une fille de 11 ans et deux femmes mariées, dont l’une était enceinte, qui ont été agressées sous la menace d’armes. Plusieurs femmes ont également partagé leur expérience de tentative d’agression dont elles ont échappé, mais de nombreuses victimes restent réticentes à témoigner publiquement par crainte de stigmatisation.

4Conditions Sécuritaires et Présence Militaire

Les observations de la CNDH ont relevé une présence militaire tchadienne armée dans la ville, qui circulait sans contrôle apparent. Cela a soulevé des inquiétudes sur la sécurité dans la zone et la nécessité d’une régulation stricte.

Lois de Protection et Punitions des Crimes Graves

Divers textes internationaux, régionaux, et nationaux existent pour protéger les femmes et les enfants, en particulier en période de conflit. Ces lois incluent une protection accrue des femmes contre les violences et des sanctions sévères contre les crimes graves comme le viol, avec des peines allant de 10 à 30 ans de prison selon l’âge de la victime.

Soutien de World Vision

L’organisation World Vision a également pris des mesures pour soutenir une des victimes, une jeune fille de 11 ans, en lui fournissant des soins et une assistance pour surmonter son traumatisme.

Ce rapport de la CNDH illustre l’importance de mesures de sécurité renforcées et de soutien aux victimes, essentielles pour garantir le respect des droits et la dignité des populations vulnérables.